Comment dire…
par Sabrina Guerrieri
Comment une association sans but lucratif comme la notre peut-elle mesurer son succès auprès des bénéficiaires autrement que cela ? On est en ce moment en phase de montage, la formation tire rapidement à sa fin mais les étudiants commencent à ressortir leurs sentiments et leurs impressions à propos des dernières semaines. Qu’importe la manière avec laquelle ils sont venus vers moi ; certains timidement, d’autres modestement, d’autres encore sans embages, leurs appréciation abondaient dans le même sens. J’ai rougis et juste dis que ce fut un plaisir pour nous ; certes, j’aurais aimé dire plus…
Mais comment puis-je leur expliquer que ce qu’ils mont donné en retour, sans savoir, est plus important que ma petite contribution dans ce projet ? En Afrique où les opportunités de faire des productions vidéo ne se présentent pas tous les jours, leur volonté d’assimiler ce qu’ils ont appris est notre motivation à faire face aux obstacles de notre quotidien. Comment puis-je dire à chaque étudiant que ce que nous partageons est une source d’inspiration pour moi ? Peut-être que certains sont habiles naturellement et qu’ils puisent en eux leur inspiration. Mais en ce qui me concerne, ma créativité vient de ce que je vois dans la vie des autres et de ce que je reçois d’eux. Hélas, je me rends compte que je ne pourrais pas trouver les mots pour leur dire que leur curiosité et leur détermination mont donné une vision claire de ce qu’est entrain de devenir Burundi Film Center.
Mon histoire d’amour avec le cinéma a ses racines dans cette capacité indiscutable de provoquer chez les gens des sentiments universels qui les amènent à se sentir au même diapason à travers donc cet art visuel. Ansi, Burundi Film Center est le miroir qui reflète cette philosophie. Burundi Film Center a en fait donné une chance aux étudiants de partager leur amour pour le cinéma et de faire un travail cinématographique en commun. Ce qui les amené à réaliser des courts-métrages qui, je l’espère, vont toucher les téléspectateurs et produire auprès de ces derniers les sentiments universels de cinéphiles. En référence à ma première question ; qu’est-ce qu’une cinéaste comme moi, qui se cherche encore, peut-elle espérer d’autre en guise de preuve pour ce qui est du succès de ce projet prometteur ?